La rupture conventionnelle en pharmacie

Vous êtes pharmacien adjoint ou préparateur en pharmacie, en CDI, et vous souhaitez mettre fin à votre contrat de travail ? Pharmacien titulaire, vous souhaitez rompre le contrat de travail qui vous lie à l’un de vos salariés ? Dans un cas comme dans l’autre, la rupture conventionnelle peut être une option mais elle doit respecter certaines règles.

Rupture conventionnelle : qui prend l’initiative ?

La rupture conventionnelle peut être demandée par le salarié ou proposée par le titulaire. Si les deux parties sont d’accord pour mettre un terme au contrat de travail sous cette forme, elle peut avoir lieu. Il s’agit d’une rupture à l’amiable. Employeur et salarié doivent alors convenir d’au moins un entretien pour discuter des conditions de rupture : date, existence ou non d’un préavis, montant des indemnités, etc..

ATTENTION :

LA RUPTURE CONVENTIONNELLE N’EST PAS UN DROIT RECONNU AU SALARIÉ OU À L’EMPLOYEUR. ELLE NÉCESSITE L’ACCORD DE L’AUTRE PARTIE, SANS LAQUELLE ELLE NE PEUT AVOIR LIEU.

Quelle est la procédure à suivre ?

Une fois les conditions de rupture négociées, l’employeur les consigne par écrit dans une convention de rupture signée des deux parties. Un exemplaire de la convention est obligatoirement remis au salarié. Les parties disposent ensuite d’un délai de quinze jours calendaires pour se rétracter (de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception). Si personne ne se rétracte, l’employeur transmet la convention à la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi).

L’envoi de la convention de rupture peut se faire :

À réception, la DIRECCTE vérifie que les modalités de la rupture conventionnelle respectent la loi. Dans le cas contraire, elle refusera de l’homologuer tout en motivant son refus. La DIRECCTE se prononce dans un délai de quinze jours. Au-delà, la convention est considérée homologuée.

À NOTER :

EN CAS DE PROBLÈME, L’EMPLOYEUR ET LE SALARIÉ DISPOSENT D’UN DÉLAI D’UN AN POUR FORMER UN RECOURS DEVANT LE CONSEIL DE PRUD’HOMMES CONTRE LA CONVENTION, CONTRE SON HOMOLOGATION OU CONTRE LE REFUS D’HOMOLOGATION.

Montant des indemnités versées au salarié pour une rupture conventionnelle

Les indemnités de rupture versées par l’employeur au salarié sont définies par la convention. Elles doivent être au moins égales à celles dues en cas de licenciement.

Pour les non-cadres

StatutAnciennetéIndemnité de départ
Non-cadresEntre 8 mois et 1 an1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté
Non-cadresÀ partir de 1 an jusqu’à 10 ans2/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté
Non-cadresÀ partir de 10 ans2/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté + 2/15ème (soit 3,34/10ème) à compter de la 11ᵉ année
Montant des indemnités versées au salarié non-cadres pour une rupture conventionnelle en pharmacie

Pour les cadres

StatutAnciennetéIndemnité de départ
CadresEntre 8 mois et 1 an1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté
CadresÀ partir de 1 an jusqu’à 5 ans2/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté
CadresÀ partir de 5 ans jusqu’à 10 ans3/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté
CadresAu-delà de 10 ans jusqu’à 15 ans3/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté ou 2/10ème + 2/15ème (soit 3,34/10ème) par année à partir de la 11ᵉ année
CadresAu-delà de 15 ans5/10ème de mois de salaire par année d’ancienneté à compter de la 16ᵉ année
Montant des indemnités versées au salarié cadres pour une rupture conventionnelle en pharmacie

Le salaire qui sert de base au calcul est la formule la plus avantageuse pour le salarié :

  • Soit 1/12ème de la rémunération brute des 12 derniers mois (y compris gratifications, mois double, etc.) ;
  • Soit 1/3 de la rémunération brute des 3 derniers mois (les primes ou gratifications étant prises en compte au prorata temporis).

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